6 conseils pour soutenir un proche qui souffre de burn-out

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Burn-out

6 conseils pour soutenir un proche qui souffre de burn-out

Votre mari se montre harassé par son emploi ? Votre meilleur ami, constamment épuisé, croule sous les responsabilités ? Votre fille ne parvient pas à prendre du recul sur une situation de travail qui l’oppresse ? Les signes sont là : vous soupçonnez un surmenage professionnel. Vous avez tenté de parler à votre proche, mais il ou elle ne semble pas réceptif à vos inquiétudes. Vous vous sentez démuni et ne savez plus comment procéder pour lui apporter du réconfort. Comment aider une personne en burn-out ? Découvrez nos 6 conseils pour devenir le meilleur soutien.

1. Se documenter sur l’épuisement professionnel

Vous avez repéré les signes du burn-out (lien vers article 10) chez votre conjoint, un parent ou un ami. Votre premier réflexe ? Interroger votre moteur de recherche pour trouver comment l’aider au mieux ! C’est probablement de cette façon que vous avez découvert cet article, et c’est de bon augure. En effet, vous informer sur le syndrome d’épuisement professionnel s’avère un premier stade incontournable pour épauler votre proche.

Cette affection, qui peut désormais être reconnue comme maladie professionnelle sous certaines conditions, demeure difficile à appréhender. La médiatisation de l’épuisement professionnel, depuis les années 2000, livre une vision souvent incomplète de ce mal. On observe que les manifestations de cette souffrance diffèrent d’un individu à l’autre. D’ailleurs, le burn-out en lui-même constitue la dernière des 12 étapes qui mènent à cet état d’épuisement (lien vers article 3).

Nous vous recommandons donc, pour être réellement utile à celui ou celle dont la santé vous préoccupe, d’étoffer votre connaissance du sujet. Et vous êtes au bon endroit pour cela !

2. Respecter le rythme de la personne en burn-out

Le burn-out s’insinue progressivement dans le quotidien des malades. À tel point qu’ils ne réalisent pas ce qui leur arrive. Le déni peut persister de longues semaines avant que la personne prenne vraiment conscience de sa condition et admette la réalité.

Vous ne pouvez pas contraindre votre proche à accepter de l’aide s’il n’en perçoit pas l’utilité. Tant que votre parent ou ami refuse de poser le mot burn-out sur son état, votre soutien doit demeurer mesuré. Soyez à son écoute et décelez ses changements d’humeur. Restez vigilant sans lui forcer la main.

Vous pouvez, en revanche, exprimer vos préoccupations. Manifestez votre inquiétude, verbalisez vos ressentis. Privilégiez l’emploi du « je » au « tu ». Cette technique, bien connue en communication non violente (CNV), permet d’éviter le jugement. On ne porte pas un regard accusateur sur l’état de l’autre, mais on expose la façon dont on vit les choses. Quelle que soit sa perception de sa situation, il ne peut pas nier votre émotion.

3. L’aider à prendre conscience de son état de surmenage

Ne pas brusquer votre proche ne signifie pas pour autant le laisser se noyer dans son mal-être. Tout en respectant son rythme, vous pouvez l’aider à prendre conscience de son état. Sans souligner le lien avec le burn-out, faites-lui remarquer les symptômes (lien vers article 4) dont il souffre.

  • « Ça va ? Tu as l’air fatigué. »
  • « Tout va bien ? Je te sens agacé. »
  • « Quelque chose te préoccupe ? »
  • « Tu te sens bien ? On dirait que tu as mal à la tête. »

Happé par le cercle vicieux dans lequel il se trouve, il est possible qu’il n’y ait même pas prêté attention. Votre rôle consiste uniquement à l’aider à mettre le doigt sur des signes qui lui ont peut-être échappé.

Si l’occasion se présente, discutez avec lui, interrogez-le avec bienveillance.

  • « Comment est-ce que tu te sens ? »
  • « Est-ce que certaines choses ont changé pour toi ces dernières semaines ? »
  • « Comment envisages-tu l’avenir ? »

Ne portez pas de jugement sur ses réponses. L’objectif est simplement de lui permettre de cheminer, de réaliser qu’il ne pourra pas endurer éternellement sa situation. Offrez-lui l’opportunité de vous demander ce que vous feriez à sa place, mais abstenez-vous de lui dicter sa façon d’agir.

4. L’orienter vers un professionnel de santé

L’arrêt de travail pèse comme une menace au-dessus de la tête des individus souffrant de surmenage. C’est pourquoi votre proche trouvera toutes les bonnes raisons pour ne pas consulter. Pourtant, échanger avec un médecin et interrompre son activité constitue une étape clé pour sortir du burn-out (lien vers article 1).

La patience sera votre meilleure alliée pour finalement persuader la personne de parler à un professionnel de santé.

En arrêt maladie, elle pourra prendre du recul sur sa situation et se rendre compte du stress chronique dont elle souffre. Elle aura également l’occasion de réaliser que le monde ne s’arrête pas de tourner quand elle fait une pause ! Ce répit s’avère indispensable pour se remettre sur pied et se reconstruire après le burn-out (lien vers article 8)

Notez cependant que, pour se débarrasser définitivement de l’épuisement professionnel, l’arrêt de travail et la prise en charge psychologique ne suffisent pas. En effet, ils constituent les premières, et incontournables, étapes de la convalescence, mais représentent un tiers du chemin. Votre proche devra, ensuite, travailler sur ses automatismes inconscients. Avec de l’aide, il pourra identifier les mécanismes qui le poussent inéluctablement au burn-out et découvrir comment les modifier. Les coachs Quick Change sont tous formés pour accompagner les personnes, du début à la fin du processus de reconstruction.

5. Lui offrir un cadre de récupération optimal

Lorsque le diagnostic est posé, l’heure est à la guérison. Se remettre d’un burn-out demande du temps (lien vers article 6). L’épuisement se révèle à la fois physique et psychologique. Pour reprendre pied, le malade doit retrouver une saine énergie. Cela passe notamment par des nuits récupératrices et une activité physique régulière.

Pour assister votre proche dans sa convalescence, vous pouvez le décharger de certaines tâches fatigantes, ou lui offrir des parenthèses pour souffler. Allez vous promener avec les enfants pour lui donner l’occasion de faire une sieste. Préparez le repas pendant qu’il ou elle prend un bain. Proposez-lui une balade, initiez une sortie avec quelques amis.

Soulagez également son mental en réduisant au maximum les sources de stress. Filtrez certaines informations dont vous savez qu’elles pourraient mettre en péril sa sérénité.

6. Prendre soin de vous pour savoir comment aider une personne en burn-out

Aider votre partenaire ou votre ami est tout à fait louable. Le faire à votre détriment s’avèrerait contre-productif. Vous n’êtes pas un soignant ou, en tout état de cause, pas au profit de cette personne. Vous épuiser à votre tour mettrait en péril votre santé autant que sa guérison.

C’est pourquoi il demeure important de garder du temps pour vous. Sacralisez des créneaux dans votre agenda pour votre propre bien-être. Trouvez des interlocuteurs à qui parler de ce que vous vivez, de vos doutes et appréhensions. Appuyez-vous sur des relais pour ne pas supporter seul la charge de cette convalescence. Au besoin, consultez, vous aussi, un professionnel de santé qui vous aidera à atteindre le juste équilibre.

Gardez à l’esprit que, si vous flanchez, vous ne serez plus d’aucun soutien pour votre proche. Comme on conseille aux parents d’enfiler leur masque à oxygène avant celui de leurs enfants dans un avion, assurez-vous de respirer avant d’assister ceux que vous aimez.

Aider une personne en burn-out requiert une bonne connaissance du syndrome d’épuisement professionnel. En saisissant les enjeux de ce stress chronique, vous pourrez l’accompagner dans la prise de conscience de son état. Veillez néanmoins à lui laisser le temps nécessaire pour l’accepter. La décision d’agir et de consulter un médecin lui appartient. À votre niveau, vous pourrez ensuite favoriser sa récupération en créant un cadre propice, sans toutefois vous oublier ! Vous cherchez à en savoir plus sur le burn-out ? Vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté pour comprendre votre proche ? Découvrez notre conférence gratuite « Les 6 étapes pour dire définitivement ADIEU au burn-out ».